Semaine 12 : Ia orana (bonjour en polynésien) – Moorea et Huahine

Et c’est à 3h30 avec les ressorts du matelas du Maze Backpackers encore imprimés dans le dos que nous nous rendons à l’aéroport de Sydney. Notre vol est le premier du jour et nous avons la primeur de déambuler dans un aéroport totalement vide. Une courte escale à Auckland et nous embarquons sur un vol Air Tahiti Nui pour rejoindre Papeete (de nuit !). Accueillis aux sons des Ukulélés et des fleurs de Tiaré, pas de doute sur la destination. Autre particularité de ce vol, nous partons le 18 novembre et arrivons le 17 au soir : nous venons de passer la ligne de changement de date. Pour garder le ton de notre premier 17 novembre, nous faisons le choix de vivre une deuxième nuit toute aussi glamour que la première sur un banc de l’aéroport de Papeete car notre vol du lendemain part aux aurores.

C’est donc frais comme des gardons que nous prenons notre vol pour Moorea dans un cadre assez particulier : trois passagers seulement, 15mn de vol et un fort accent polynésien qui transforme les R en L, “nous applochons de l’aélopolt de Moolea, Madame, Messieurs veuillez attacher vos ceintules”. A l’arrivée, pas de taxi ni de navette, c’est donc en stop que nous nous faisons déposer à l’hôtel - cadeau d’anniversaire de Nico pour ses 30 ans. La réceptionniste n’était visiblement pas habituée à accueillir ses clients de cette manière et dans cet état. 

Conscients de la situation climatique de la France en ce moment même, nous vous épargnerons le résumé de nos activités. On vous dira seulement que c’est bien agréable pour un mois de Novembre :)

Nous faisons la découverte du reste de l’île sur un scooter avec au programme, la visite de l’usine de jus de fruits locale (excellent punch papaye-mangue), des stops pour admirer les panoramas mais pas de baignade faute de plage facile d’accès… A l’inverse de l’Australie, la Polynésie n’est pas connue pour ses plages mais plutôt pour ses lagons peu profonds et remplis de coraux.

Après quelques jours passés à Moorea, nous nous lançons à la découverte des Iles-sous-le-Vent. Cet archipel est notamment connu grâce à Bora-Bora mais nous lui avons préféré Huahine qui a la réputation d’être une île toute aussi belle, plus sauvage et moins “dégradée” par les installations touristiques. Nous commençons notre séjour par une escale à Fare, la ville principale de l’île, ou plutôt des îles car Huahine est en deux parties reliées par un pont. La route qui en fait le tour comprend des pentes à 15% qui repoussent toute envie de faire du vélo. Elle nous permet toutefois d’apercevoir les nombreux motus caractéristiques de cet archipel.

Mais qu’est ce qu’un motu (prononcez “motou”) ? C’est un îlot de sable corallien sur la couronne récifale d'un atoll ou à l'arrière d'un récif – bla bla bla… bon la suite est ici. C’est surtout très joli et c’est ce qui nous attend pour la suite de notre séjour ! Nous avons trouvé un logement un peu particulier lors de nos recherches sur Internet : la possibilité de séjourner sur un motu et de jouer à Robinson Crusoé. Nous sommes accueillis par Walter et Kim (et Daisy, leur petite fille) un couple franco-anglais qui a eu la bonne idée de s’installer ici et de réaliser un travail phénoménal pour aménager l’endroit avec goût et en parfaite harmonie avec le lieu. Nous logeons dans des farés (maisons) de pur style polynésien, profitons à loisir des kayaks mis à disposition, et comme si nous n’étions pas déjà conquis, Walter nous prépare une noix de coco à déguster à la paille. Entre tout ça et l’impression d’arriver chez des amis : bienvenue au Motu Mahare ! Un immense merci aux collègues de Nico et Marie qui auront permis de financer cet instant de rêve.

Mais il est temps de redescendre du paradis… C’est parti pour une dernière escale au milieu du Pacifique avant de rejoindre l’Amérique du sud.

Le best of de la semaine

- Abuser des noix de coco préparées par Walter. Il fait trop chaud pour travailler !

- Se faire piquer son savon au monoï par un crabe de terre sur le motu. Marie aura lutté dix bonnes minutes armée d’une tong pour récupérer son bien.

- Faire pitié aux autres habitants du motu (un couple d’Américains et la famille de Walter) avec notre unique paquet de Tortellinis, nos trois boites de Saladières Saupiquet et un paquet de cookies pour tenir deux jours. Ils nous feront don de mangues et de noix de coco.

- Voir un requin en dessous de son kayak (un pointe noire – ils ont peur des hommes, ouf !).

- Donner à manger à Nemo ! Sur les conseils de Daisy (4 ans) nous partageons nos cookies avec poissons clowns, mulets, et demoiselles autour d’une anémone.