Nous quittons rapidement Tupiza pour rallier l’Argentine. Au passage nous changeons de fuseau horaire entre Villazon (Bol) et La Quiaca (Arg) ce qui manque de nous faire rater notre bus. Notre première étape sera Salta, ancienne ville coloniale, animée par le Dakar peu avant notre passage mais également le fief de “Viejo Jack”, LE restaurant à grillades qui aura vu défiler une grande partie de nos amis depuis près de 10 ans. Il faut dire qu’il ne trouve pas son pareil en France, viandes à découper à la fourchette, morcillas et autres mollejas à nous faire sortir les yeux de la tête : la preuve en image.
Cela dit nous n’aurons pas fait que manger des steaks à Salta, la ville est ravissante et la vue depuis le Cerro San Bernardo vaut le détour. L’ambiance est estivale et pour cause, nous sommes en plein dans la période des grandes vacances des Argentins. Ces premiers jours dans le pays sont également l’occasion pour nous de faire notre oreille à leur prononciation particulière : le “X”, le “LL” et le “Y” se prononcent de façon similaire et se transforment en un “Djch” pas toujours évident à comprendre.
Pour la suite du séjour nous décidons de faire un crochet (rapporté à la taille du pays = 23h de bus) pour nous rendre à Puerto Iguazú, célèbre pour ses chutes d’eau partagées avec le Brésil et le Paraguay. Notre première journée se passe côté argentin et c’est parti pour 6 heures de marche au milieu de la jungle et du bruit assourdissant des chutes. L’accès se fait via le parc naturel d’Iguazú : l’endroit est fait pour accueillir de nombreux touristes et les infrastructures sont particulièrement bien conçues. Nous commençons par le circuit supérieur en aplomb, passons au milieu d’énormes toiles d’araignées (Marie adore) à côté de coatis (famille des ratons laveurs) et d’iguanes, suivis par des milliers de papillons. Puis nous passons au circuit inférieur et nous arrêtons manger un bout… Effet immédiat du sandwich au salami : des coatis tous dodus rappliquent, sautent sur la table où nous mangeons et nous piquent un sachet de mayonnaise. Trop tard et impossible de le récupérer même sous la menace des lunettes violettes. Comme en plus il est interdit de donner à manger aux animaux sous peine de les rendre violents (!), nous quittons discrètement les lieux et poursuivons notre visite vers la Garganta Del Diablo. Impossible de discerner la profondeur de la chute, l’ensemble est caché par des vapeurs d’eau qui bouillonnent, bouillonnent et nous arrosent au premier coup de vent.
Si les chutes les plus impressionnantes sont côté argentin, les points de vue, eux, se situent au pays de la samba. Nous passons donc la frontière pour la journée et accédons à Foz do Iguaçu au Brésil. Nous avons choisi de faire le trajet avec les bus locaux, beaucoup plus abordables que les bus directs mais beaucoup plus long : un premier bus pour passer la frontière, un deuxième pour rallier le centre-ville et un dernier pour accéder au parc. Il y a foule à l’arrivée mais “tudo bem” cela ne nous empêche pas de profiter de la visite !
Le best of de la semaine
- Se faire congratuler par Monsieur Jack himself pour avoir terminé un morceau gigantesque de bife de chorizo (NDLR : celui de la photo ne correspond qu’à 1/3 du total)
- Recommander les chutes d’Iguazú comme une des 7 nouvelles merveilles du monde. Pour voter c’est ici. Le résultat final sera connu le 11/11/2011 :-)
- Subir les mauvais effets de l’inflation en Argentine : effet Paris-Dakar ou crise économique on ne sait pas mais les prix ont été multipliés par 4 vs. il y a 2 ans.
- Découvrir que les bus longue distance argentins proposent wifi et plateaux repas chauds à bord.