Les paysages du Pérou étant très escarpés et les routes assez dangereuses, nous réalisons la plupart de nos trajets avec la compagnie Cruz del Sur, une des plus réputées du pays et offrant un service proche des compagnies aériennes ; nous visionnons par exemple un film pour savoir comment boucler sa ceinture et accéder aux sorties de secours en début de voyage (sic!). Au terminal terrestre d’Arequipa nous attendons notre bus pour Cuzco dans le salon de la compagnie. Les deux heures d’attente filent à toute allure : tout d’abord nous passons une demi-heure à traduire une lettre de motivation de l’espagnol vers l’anglais pour une des hôtesses qui nous offre des empanadas en rétribution, puis nous regardons la fin de Rocky IV avec tous les employés présents, au bord de l’hystérie lorsque Rocky met KO Drago le méchant soviet sous amphet’.
Une fois à Cuzco nous découvrons la ville et cherchons le meilleur moyen pour nous rendre au mythique Machu Picchu. Nous déchantons assez vite car faire partie des sept “nouvelles” merveilles du monde a un coût et les différentes agences que nous sollicitons nous présentent des tarifs prohibitifs : entre 180$ par personne pour le simple A/R en train jusqu’à 400$ incluant une rando d’une demi-journée en plus. Nous nous rendons également compte qu’il y a très peu de treks accessibles à la dernière minute en basse saison et que nous pouvons parfaitement faire par nos propres moyens ce qui nous est proposé. Nous prenons donc nous-mêmes nos billets de train et d’accès au Machu Picchu et retenons l’option la moins chère : collectivo (voiture collective) jusqu’à Ollantaytambo puis train “backpacker” jusqu’à Aguas Calientes, la ville située en dessous du site. En réalité le train n’a rien d’une option bon marché car il dispose d’un toit panoramique et d’un service à bord, tout cela dans un wagon exclusivement réservé aux “gringos”. Nous avions fait la 1ère partie du chemin avec des péruviens mais ils continueront à part, dans des wagons moins sophistiqués réservés aux locaux. Notre surprise ne s’arrête pas là, Aguas Calientes n’a rien d’une ville mais plutôt l’air d’un mauvais parc à touristes en cours de construction. Cela dit, cela reste notre meilleur moyen d’accéder au site suffisamment tôt, nous faisons donc l’impasse sur la ville et ses tarifs disproportionnés.
Le lendemain nous partons à l’aube pour être les premiers sur le site. La course à la première place se justifie par l’accès limité au Wayna Picchu - la montagne en arrière plan de la cité inca - réservé aux 400 premiers visiteurs. Et voici notre première vision du site !!!!
… En tout cas jusqu’à 9h du matin, soit trois heures d’attente à deviner les contours des ruines.
Nous nous promenons à travers le site et vers 10h nous montons vers le Wayna Picchu par un chemin plutôt difficile, avec des marches conçues pour un homme chaussant du 23 et mesurant 2m20. Mais la vue au-dessus des nuages vaut largement les efforts consentis !
Le best of de la semaine
- Supporter les 20mn de bingo au départ de chaque trajet à bord de Cruz del Sur : blâme pour faute de goût !
- Se lasser rapidement des demandes perpétuelles : Massage ? Restaurant ? dans les rues de Cuzco à l’approche de la Plaza de Armas.
- Lire sur les tickets d’accès au Machu Picchu que la nourriture est interdite sur le site et par conséquent se partager quatre Oreo pour le petit déjeuner, le déjeuner et le goûter.
- Passer quatre heures assis à contempler le Machu Picchu totalement ébahis, une fois la visite terminée.